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ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL ISCHÉMIQUE

by jamel MOUHLI
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Types d’AVC : On classe les AVC en 3 groupes :

  • AVC ischémiques

  • AVC hémorragiques

  • AIT c’est-à-dire accident ischémiques transitoires

  • Une thrombose dans  une artère cérébrale
  • Les embolies :

 

Un accident vasculaire cérébral ischémique (AVC) est la conséquence

du manque d’apport d’oxygène dans une partie du cerveau. Il peut

être, parmi de nombreuses causes, la conséquence d’une thrombose

(occlusion) de la carotide interne ou d’une embolie (migration d’un

caillot ou d’un débris de dépôt graisseux) cérébrale à partir d’une

sténose carotidienne. Dans les deux cas une partie du cerveau est

moins irriguée. Il y aura alors un déficit neurologique (paralysie) plus ou

moins important correspondant au territoire cérébral atteint. Le déficit

peut concerner tout l’hémicorps (hémiplégie) ou une partie du corps

(membre supérieur ou membre inférieur) et parfois s’associer à une

paralysie faciale et/ou à des troubles du langage. Le déficit

neurologique est du côté opposé à la lésion artérielle (déficit de

l’hémicorps droit pour une sténose carotidienne gauche et

inversement).

Ils dépendent de la taille et de la localisation de zone impliquée. Ainsi

on pourra voir apparaître : Trouble de la parole ou de la

compréhension : la personne peut avoir de la peine à trouver les mots,

à les prononcer ou à les comprendre (le patient pose sans cesse les

mêmes questions). Parfois il existe une répétition continuelle des

mêmes mots.

Symptômes :

Paralysie ou faiblesse d’une jambe : la personne se trouve soudain

incapable de marcher en raison de la faiblesse d’une jambe.


Paralysie ou faiblesse d’un bras : incapacité soudaine de bouger un

bras, de saisir un objet ou de mouvoir les doigts.

 


Paralysie de la moitié du corps (hémiplégie) : c’est ce que l’on nomme

une hémiplégie. Généralement le bras est atteint de manière plus

prononcée que la jambe. La paralysie peut être partielle ou complète.


Paralysie d’une moitié du visage : elle se traduit par une déviation d’une moitié du visage et de la bouche vers un côté.

 


Trouble de la vision : baisse ou disparition de la vue d’un côté.


Maux de tête : violent maux de tête d’apparition soudaine. Cela se voit

généralement lors de rupture d’anévrisme. Ils s’accompagnent souvent

de vomissements voire de perte de conscience.



L’AVC peut être transitoire (accident ischémique transitoire) si la

récupération se fait en moins de quelques heures. Dans le cas

contraire on dit que l’AVC est constitué. La récupération se fait alors de

façon plus ou moins complète sur plusieurs semaines. Parfois les

séquelles sont importantes et définitives.

Dans certains cas, l’atteinte concerne la vision par occlusion de l’artère

centrale de la rétine, entraînant une perte de la vision transitoire ou

définitive. Dans ce cas l’œil atteint est du même côté que la lésion carotidienne.

En France, l’incidence annuelle des AVC (nombre de nouveaux cas par

an) est de 2/1000 habitants (tous âges confondus) avec 15 à 20% de

décès dans le premier mois et 75% de patients survivants avec des

séquelles. La prévalence (fréquence de la maladie dans la population)

est de 5/1000 habitants (tous âges confondus). L’âge moyen de

survenue d’un AVC est de 71 ans chez l’homme et 76 ans chez la

femme et 25% des victimes d’AVC ont moins de 65 ans. Parmi ces

AVC, 25% sont en rapport avec des lésions

carotidienne.


L’accident vasculaire cérébral ischémique (AVCI) est, en France

en 2017, la seconde cause de mortalité de l’adulte, responsable

d’un décès sur dix. Communément appelé «attaque» cérébrale,

l’AVCI est la principale cause de démence, après la maladie

d’Alzheimer. On considère qu’un AVC survient toutes les quatre

minutes, laissant nombre de patients lourdement handicapés ;

son coût, pour les organismes de santé, se chiffre en milliards.

Toute personne doit connaître ces signes d’alerte: l’apparition,

brutale et soudaine, d’une paralysie du visage, d’une incapacité à

s’exprimer, à bouger un membre, doit conduire sans délai à

appeler le Samu (15). Une course contre la montre débute alors

pour sauver le cerveau et des neurones qui disparaissent par

millions chaque minute qui s’écoule.

À l’arrivée à l’hôpital, toute une équipe de soignants est

mobilisée, car alertée en amont afin de gagner le maximum de

temps. Il faut immédiatement identifier l’AVCgrâce à une imagerie

du cerveau, scanner ou IRM, qui doivent être

24 heures sur 24. Le responsable de cet AVC est, dans la

des cas, un caillot qui, depuis le cœur ou les artères du cou, se

déplace, emporté par le flux sanguin, jusqu’à occlure une des

artères qui nourrissent le cerveau. Là, ce caillot stoppe son

cheminement et provoque un arrêt brutal du flux sanguin ;

aussitôt, la partie du cerveau qui n’est plus alimentée cesse de

fonctionner. Faire disparaître ce caillot le plus vite possible est

donc la priorité absolue de tout traitement à la phase aiguë d’un AVCI.

Diagnostic :

Echodoppler

Angio IRM

Angio scanner

 

  • L’électrocardiogramme  et l’échocardiographie pour savoir si le
  • cœur est à l’origine  d’un embole.
  • Les ultrasons de la  carotide pour ex’plorer la présence de plaque de cholestérol
  • L’artériographie  pour chercher des anévrismes ou des malformation des vaisseaux dans
  • le cerveau.

 

 

Le traitement de référence a changé au tout début de l’année

2015. Il consistait jusqu’alors en une thrombolyse intraveineuse

(TIV), perfusion d’un médicament pouvant dissoudre le caillot.

Son efficacité est toutefois imparfaite puisque le caillot ne

disparaît pas toujours, ou trop tard pour empêcher la constitution

de lésions cérébrales irréversibles.

Un cathéter dans l’artère

Plusieurs études internationales, dont l’une menée en France

(étude Thrace), ont montré en 2015 et 2016 qu’une technique

radiologique, proposée moins de six heures après le début des

symptômes, pouvait permettre d’offrir à un plus grand nombre de

patients une vie sans handicap après un AVC. Puisque le

médicament de référence ne fonctionne pas toujours, pourquoi ne

pas directement retirer le caillot? Ainsi était née la thrombectomie

mécanique, action de retrait du caillot par capture dans un stent

(sorte de petit ressort métallique) ou aspiration directe.

Depuis le pli de l’aine, une tubulure (cathéter) est introduite dans

l’artère de la jambe. Le neuroradiologue fait alors progresser

 

cette tubulure jusque dans les artères cérébrales, guidé en temps

réel par rayons X. Un guidage extrêmement précis est nécessaire

puisqu’il faut «naviguer» dans des artères de 2 à 4 millimètres de

diamètre, sans les blesser, ce qui entraînerait une hémorragie

cérébrale, potentiellement mortelle. Cette navigation se poursuit

jusqu’à entrer en contact avec le caillot, le capturer et l’extraire

du corps du patient. Ce sauvetage est réalisé avec succès dans

près de 90 % des cas. Le flux sanguin est rétabli, permettant

d’irriguer à nouveau le cerveau et de limiter les conséquences cliniques de cette occlusion.

 

Selon le recensement de la Société française de neuroradiologie, le nombre de thrombectomies a quadruplé entre 2014 et 2016

Depuis la démonstration scientifique du bénéfice pour les patients, la TM est recommandée dans tous les cas d’AVC de moins de six heures avec présence d’un caillot au niveau d’une artère proximale. La diffusion sur le territoire français de cet acte réalisé sur des plateaux techniques radiologiques performants (salle d’angiographie) est un succès. Ainsi, selon le recensement de la Société française de neuroradiologie, le nombre de thrombectomies a quadruplé entre 2014 et 2016. En outre, cet acte est réalisé dans toutes les régions, en métropole comme à la Martinique, en Nouvelle-Calédonie ou à La Réunion. Le nombre d’interventions ne devrait cesser de croître, à mesure que s’améliore l’identification des patients candidats à cette technique. La réussite du déploiement sur le terrain de cette innovation thérapeutique tient en plusieurs points. Il faut saluer l’efficacité et les progrès constants de la filière AVC, depuis l’appel du centre 15 jusqu’à la prise en charge hospitalière par l’équipe «AVC» constituée, entre autres, d’un neurologue, d’un neuroradiologue, d’un anesthésiste-réanimateur, d’une infirmière d’unité neurovasculaire (UNV) et d’un manipulateur en radiologie.

La formation des praticiens français est parmi les plus longues et exigeantes au monde (trois ans de formation réalisée près de dix ans après le début des études de médecine), elle assure aux patients à la fois la sécurité et l’efficacité de cette technique. Cette formation est mondialement reconnue: en Amérique du Nord, du Sud, en Asie et bien entendu en Europe, des praticiens formés à la neuroradiologie interventionnelle dans les hôpitaux français réalisent des interventions permettant de sauver des vies et prévenir le handicap.

La thrombectomie mécanique est un bel exemple de la mise à disposition rapide et efficace du progrès médical pour les patients victimes d’AVC.

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